Il y a des livres qui vous prennent et que vous n’avez pas envie de lacher tant que vous ne les avez pas terminé. The city & the city, de China Miéville en fait partie ; il s’agit d’un polar fantastique, qui nous entraine dans un univers sombre, dans une ville duale dont les habitants des deux parties s’évitent mutuellement.
L’histoire
Tyador Borlù, inspecteur à la Brigade des Crimes Extrêmes est appellé suite à la découverte d’un cadavre dans la banlieue Besźel. Comme souvent, la quête de la vérité va dépasser la simple enquête de routine, et nous plonger dans une intrigue qui trouve ces racines dans le lieu même où se déroule l’histoire.
Besźel et Ul Qoma
Deux villes qui ont fusionné et se partagent un même environnement géographique : voilà qui semble étrange. Cela l’est d’autant plus si une stricte séparation existe entre les deux, interdisant aux uns de regarder leurs voisins, de franchir les frontières qui séparent parfois les deux trottoirs d’une même rue, et obligent les habitants à ignorer tout ce qui provient de cette ville jumelle.
La rupture
Dès lors, l’enquête s’oriente pour savoir s’il y a rupture : transgression de la frontière. Si c’est le cas, la police locale n’est plus en mesure de travailler, et c’est à une autorité supérieure, la rupture, que revient cette charge. Elle seule est en mesure de franchir ces deux frontières sans déclencher d’incidents. Mais comment réagir si l’enquête semble remettre en question le fondement même de cette séparation ?
Le livre
Le livre a été récompensé par de nombreux prix (voir le lien wikipedia), et les mérite ! Vraiment prenant, on se trouve plongé dans cet univers étrange, noir, et angoissant… Le livre est suffisamment épais pour nous tenir en haleine, et nous plonger dans une légère paranoïa dans ces deux villes vertigineuses.
Le style est bon, l’histoire ne s’endort pas, et l’on fini par prendre peur à mesure de l’avancée de l’enquête. Je ne vais pas en dire plus car ce serait trahir le livre, mais il s’agit d’un très bon roman, à dévorer très vite !