Guide d'utilisation de rst2odt

Posté le Tue 07 May 2013 dans Informatique

Bureau

Image: AJ Cann (creativecommons)

J’ai déjà souvent abordé le langage reStructuredText dans mes articles, et je l’utilise fréquement, que ce soit pour écrire sur ce blog ou publier d’autres contenus. On présente souvent rst2pdf pour la publication, mais il est également possible de générer une sortie vers libreoffice, permettant de créer rapidement des documents avec une mise en page maîtrisée.

Premiers pas

On commence par installer les outils nécessaires:

$ sudo aptitude install rst2odt

et on lance la génération de la manière suivante:

$ rst2odt document.rst document.odt

On peut tout de suite consulter le fichier généré pour voir le résultat. Le rendu est moins aguicheur que celui généré avec rst2pdf, mais il est possible de changer ça.

Environnement

Plutôt que de lancer la commande à chaque fois, il est préférable de se créer un environnement qui va nous servir chaque fois que nous aurons besoin de publier un nouveau document.

On va se créer un Makefile pour automatiser la génération du document:

resources/template.odt: resources/template.rst
    rst2odt resources/template.rst resources/template.odt

%.odt: %.rst resources/template.odt
    rst2odt --create-links --strip-comments --stylesheet=resources/template.odt --add-syntax-highlight  $< $@
    cp $@ resources/templates.odt

Ainsi, il suffira de lancer la commande make document.odt pour générer la sortie à partir du fichier document.rst (document est bien sûr à adapter en fonction du nom du fichier sur lequel vous travaillez).

J’ai créé une archive qu’il vous suffit de décompresser pour pouvoir commencer à travailler; elle comprend le fichier makeFile présenté ci-dessus, ainsi qu’un template contenant des éléments de base.

Utiliser les templates

L’avantage d’utiliser un format balisé est que vous n’avez pas vous soucier du formattage. Le document généré est prêt à être mis en page, vous n’avez plus qu’à travailler sur le modèle.

La commande make a mis à jour le fichier modèle à partir de votre document de travail. Vous pouvez donc maintenant modifier les styles à travers libreoffice, ils seront automatiquement intégrés dans vos prochaines étapes de génération.

rst2odt applique ses propres styles au document, ceux-ci héritant des styles par défaut d’OpenOffice, vous pouvez donc utiliser vos template habituels pour la mise en forme de votre document. La liste est présentée sur la documentation de l’application.

En séparant le contenu de l’application, on peut ainsi facilement réutiliser un style d’un document à un autre, on se décharge de la mise en page pendant tout le temps de la rédaction.

Aller plus loin

Le langage reStructuredText utilise des directives pour mettre en forme le texte. Toutes les applications ne les gèrent pas correctement, et certains outils ont décidé de rajouter leurs propres directives; bref c’est un peu le bordel.

La plupart des directives sont correctement prises en compte:

  • les tableaux
  • les images
  • les notes de bas de page (À l’exception près qu’il est impossible de référencer une note de bas de page dans une autre note.)
  • la table des matières
  • les rôles

Cela devrait répondre à 90% des usages courants. J’ai déjà présenté un correctif pour ajouter la coloration syntaxique dans notre document, et ainsi utiliser les mêmes directives que rst2pdf pour insérer du code, voici la liste de quelques directives propres à rst2odt:

meta:Permet de renseigner les méta-données dans le document.

Et d’autres qui sont plus ou moins bien suportées:

container:Permet d’appliquer un style particulier sur un bloc de texte.
raw:Pour insérer du code xml au format openDocument.

Au final

C’est bien pratique de pouvoir écrire son document dans un bloc note, sur une machine plutôt poussive, et malgré ça bénéficier de la force de mise en page de LibreOffice. On s’affranchit de la plate-forme sur laquelle on travaille (on peut éditer son fichier sous gedit sur linux, puis sur le bloc-note de windows, et le reprendre dans un terminal via vim), et lancer la transformation une fois le texte écrit

Vient alors la phase de mise en page, mais on est alors aidé par l’outil de traitement de texte pour ça, et surtout, par le fait que le document généré inclu des styles sur sa totalité, c’est donc tout de suite beaucoup plus facile, et se fait très rapidement.

Pour ma part, c’est une solution que j’utilise et recommande, et qui au final donne de meilleurs résultats que rst2pdf.